NO KILL : ange ou démon ?

La pêche no kill se développe en particulier parmi les nouvelles générations qui ont une autre approche du monde animal, et certainement une meilleur conscience de la fragilité du domaine aquatique.

Si quelques irrréductibles font encore des prélèvements massifs (il s’agit des mêmes qui ne comprennent pas ensuite pourquoi il y a moins de poissons), d’autres effectuent des prélèvements plus ou moins raisonnés sur toute leur saison de pêche.

La révolte des poissons gronde

La pêche no kill apparait un peu comme une quête du preu chevalier qui protège le poisson et l’horphelin. Pour ma part, les raisons  qui poussent au choix de relacher un poisson sont multiples :
– Le plaisir est de prendre le poisson, et le remettre à l’eau en est un aussi,
– Les grands poissons reproducteurs se font de plus en plus rares,
– Nos plans d’eau sont largement pollués par des produits aux effets dévastateurs, donc les poissons aussi …
– Le respect de la vie sous toutes ses formes,
– Une forme d’attachement pour les poissons et en particulier les carnassiers ?

Toutefois le pêcheur no kill n’est pas intégriste et il accepte de prélever quelques poissons dans sa saison de pêche.

L’image de la pêche

Je ne suis pas le meilleur juge, mais il me semble que les pêcheurs véhiculent  maintenant une meilleur image qu’il y a quelques années.

Environnement
Par exemple, ils deviennentt sportif (dans une certaine mesure) et s’impliquent fortement dans les actions pour l’environnement.
Mais ne devraient-ils pas encore plus s’impliquer dans la protection des milieux humides et la sauvegarde de certaines espèces sous peine de voir leur passion impossible.
Quand on voit que nos hommes politiques se désintéressent de l’écologie (sauf si cela leur rapporte quelques voix) le pêcheur doit rester vigilent sur toutes les problématiques de polution.

Ah la jeunesse !
Une génération de jeunes apparait, avec une vision plus fun de la pêche : matériel de haute technologie, état d’esprit constructif et imaginatif, street fishing, ligne de vêtement fashion … impressionnant.
Grace à eux la pêche sort de ce lourd cliché de ringardisme.
A combien j’aurais aimé connaitre cet engouement dans ma jeunesse.

Les détracteurs du no kill

Quelques amis ne comprennent pas mon choix de relacher le poisson, et trouvent même mon attitude cruelle envers ces animaux.
Poureux mon attitude s’apparante au jeu cruel d’un enfant qui aime persécuter un insecte, un batracien.

Cette remarque sans être totalement vrai, me dérange profondemment car je n’ai pas du tout cette perception de la pratique de ma passion. Au contraire le no kill traduit un vrai style de vie , proche et respectueux de la nature.

Ces mêmes amis ne comprennent pas comment je peux prendre un quelconque plaisir alors que ces animaux souffrent.
J’ai lu il y a quelques années un article (Université du Wyoming) qui à partir de l’étude du système nerveur des poissons, a conclu que les poissons de souffraient pas. Lors de la capture, leur réaction est instinctive et n’est pas causé par la douleur, ils cherchent uniquement à s’échapper.

Par contre certaines blessures peuvent être irréversibles, au niveau des ouies, des yeux ou de l’estomac par exemple, et donc conduire à leur mort. De même lors de la capture il faut éviter les contacts avec des objets (le sol par exemple) qui altère leur protection au niveau des écailles (mucus) contre différentes maladie aquatiques.
Alors même si tous les poissons ne survivent pas, il y a peu, ils terminaient tous au mieux dans une casseroles, au pire à la poubelle.
En ce sens le No Kill est une vraie avancée.

Votre profil de pêcheur no kill

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Pour finir sur un ton plus gai, voici un petit aperçu de pêcheurs que vous avez pu croiser au bord de l’eau …

1 Le pêcheur vantard

Le poisson était au moins de cette taille

 A l’écouter un pêcheur d’exception ! La bataille à duré 90 minutes … minimum! L’eau giclait en vagues de 1 mètre! Le moulinet commençait à chauffer quand … décroché! Mais quel monstre !

2 Le pêcheur professionnel

La pêche passe avant le travail

RTT, congés, WE et vacances… tout y passe pour assouvir votre soif de pêche no-kill. La pêche n’est plus une simple passion, mais un véritable métier avec son planning et ses objectifs.

3 Le malchanceux optimiste

La grosse prise viendra un jour

Une violente secousse dans la canne, suivi d’un ferrage d’exception et au bout de la ligne une branche, un sac, une chaussure. Pas grêve, la prochaine fois vous attraperez votre poisson trophé.

4 L’acharné

Pêcher jusqu'à la dernière seconde

Se lever pour aller travailler est une corvée, par contre se lever à 04h00 pour une partie de pêche est un plaisir. Une journée de pêche passe si vite : elle commence au lever du jour et se termine la nuit tombée.
La pêche des carnassiers vous fait soulever des montagnes !

5 Le pêcheur et sa « maitresse »

Si votre ame soeur pouvait partager votre passion

Votre femme vous fait régulièrement une scène comme quoi vous la négligez et que vous avez certainement une maitresse. Mais sur votre bateau, la seule beauté qui vous accompagne est la joie de prendre une belle pièce dans un cadre bucolique.

Voici donc quelques exemples dans lesquels vous vous reconnaitrez (ou pas ?) … et merci de laisser un message.

Conclusion

Bref, je reste convaincu que le no kill est l’avenir de la pêche, en particulier quand je vois tous ces jeunes qui reviennent progressivement à ce beau passe-temps.

 » Si un jour vous voyez un pêcheur qui parle au poisson qu’il vient de capturer, et cherche à le rassurer, il est possible que je sois ce pêcheur. »

Avec le temps la pêche c'est meilleur que l'amour ... enfin surtout plus souvent

« Avec le temps la pêche c’est meilleur que l’amour … enfin surtout plus souvent  » (j’espère que ma femme ne lira jamais ces lignes … sinon je pense qu’elle ne fera pas du no kill avec moi)

Bonne pêche no kill à tous …