Depuis le triste délestage des barrages suisses, les populations de perches avaient diminué de manière inquiétantes, au point que les prises des zébrés devenaient rares. Avec une météo plus clémente que les autres années, les perches pointent leur nez depuis quelques jours.

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Le Rhône retrouve ses couleurs

L’eau du Rhône est enfin claire, et les niveaux plutôt bas pour la saison rendent propice à la pêche de nombreux postes.  Si on peut remarquer une quasi absence des plantes aquatiques, de nombreux algues brunes prolifèrent (signe d’une mauvaise qualité de l’eau). L’eau est par contre d’une limpidité incroyable pour cette fin de mai, même si elle reste encore très fraiche.

La pêche en ultraléger

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Beaucoup de petites perches

J’ai fait plusieurs sorties depuis le début du mois entre Givors et le barrage de Pierre-Bénite, avec quelques prises de perches. Toutefois ces poissons sont de petites tailles (maxi 20 cm), et pour l’instant les perches ne sont pas encore en banc. Heureusement l’utilisation de technique ultralégère procure de belle sensations même sur ces poissons de taille modeste.

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Quelques belles perches

Heureusement de belles perches ont survécu et se cachent habilement dans les nombreux obstacles présents dans le cours du fleuve. Inutile de les chercher au loin, elles sont bien dissimulées près des berges (où se tient le poisson fourrage), dans des creux de rochers, au ras d’une souche d’arbres …
Le meilleur moment semble être le coup du soir, pendant lequel j’ai pris 2 belles perches. Le matin semble plus propice actuellement pour les petites perches.

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Ma première perche correcte (32 cm) a été prise dans une zone de fort courant encombré par les restes d’un épi Girardon. Une belle attaque, à moins de 5 mètre du bord.
La suivante pris le lendemain à ras d’un tronc d’arbre, m’a déroulé au moins 20 m de fil (heureusement que j’avais bien réglé mon frein), et j’ai longtemps cru à brochet. La bataille a duré 10 bonnes minutes. Quelle joie de voir une belle perche de 45cm.  Un monstre ! Dans mon malheur je n’avais pas pris mon téléphone pour prendre la photo, j’étais juste sorti pour profiter d’une belle soirée au bord de l’eau.

La technique de pêche de la perche

Les grosses perches sont embusquées dans des obstacles, il faut donc aller les chercher. J’utilise le horseball de 11 g (c’est avec lui que j’ai pris la grosse perche de 45) de couleur blanc qui permet de passer à ras des éléments du fond du lit à petite vitesse.

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L’autre montage qui fonctionne bien, est un sorte de dropshot  avec un twist rouge de 5 cm (Un plomb en bout de ligne de 20 g avec un hameçon de 6, à 30 cm plus haut). Contrairement au dropshot j’utilise une animation plutôt rapide avec de courte période de pose en laissant reposer au fond pour provoquer une attaque reflexe. Avantage, une très bonne prospection, désavantages, on accroche souvent et donc beaucoup de casse. Heureusement le montage ne coute pas cher et est vite reconstruit.
Inutile de pêcher très loin, les poissons ne sont pas très loin du bord, et même parfois pratiquement sous vos pieds, donc adoptez une approche discrète d’autant que l’eau est claire.
J’utilise une canne ultralégère 3 – 10 g, très efficace pour une pêche de précision et qui procure de belles sensations lors des attaques. Le moulinet est toutefois un juste (série 1000), lors des combats sur des poissons de belle taille (prendre un 2000).
Le meilleur moment semble être le soir à partir de l’instant où le soleil commence à être rasant (sans doute car les ombres s’étendent et incitent les carnassiers à sortir de leur tanière).

Bilan du pêcheur

Ce retour des perches augure de belle journée de pêche. Et cette redécouverte de l’ultraléger « forcée » (je me suis démonté le poignet) est une vrai merveille, avec des captures qui deviennent de vrais combats.

En pensant poisson, et ainsi repérant les postes à perches, vous allez certainement avec un peu de patience avoir de belle surprises.
Bonne pêche no kill à tous