pnk_perigueux Cette année nous avons visité le Périgord, région qui me semblait un bon compromis entre découverte du patrimoine, gastronomie  et pêche. D’autant qu’une belle rivière traverse Périgueux : L’Isle.

Streetfishing dans L’Isle à Périgueux (amont)

Avec les beaux jours l’eau est plutôt chaude et le niveau de l’eau assez bas. De nombreux nénuphars et longues herbes aquatiques ondulant dans les courants sont présents. L’accès aux berges est très facile coté voie verte, plus compliqué de l’autre coté, et même parfois complétement inaccessibles !

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Pour ma première journée, j’ai tenté le matin juste en dessous de la cathédrale ou le soir j’avais repéré de très gros chevesnes et quelques chasses que j’avais attribué à des perches.
Malgré avoir essayé tous les leurres en ma possession et toutes les techniques que je connaissais, ce fut un échec : une seule touche , que j’ai raté. Peut mieux faire …
En faisant un jogging le soir, je remarque que de nombreux pêcheurs locaux sont agglutinés aux abords d’une passerelle qui permet à la voie verte de changer de rive. Aussi le lendemain matin je tente une approche à ce niveau. Les perches et les brochets semblent être dissimulés dans ces grandes herbes ondulantes (d’après ce que j’ai pu observer des techniques de pêcheurs locaux).

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Pas facile ! Je tente un montage avec un plomb de 10 g en bout de ligne et un leurre souple 30 cm plus haut (une sorte de montage dropshot adapté au contexte) pour pénétrer les herbiers. Une belle perche de 30 cm se laisse vite prendre. Pas facile de l’extraire de ces herbiers, mais finalement j’y arrive. Toute la matinée les touches s’enchainent, aussi bien au petit leurre dure, à la cuillère , ou encore au leurre souple, mais impossible de prendre un poisson. Etrange ??? Un brochet vient même me couper en deux un shad. Surprenant, d’autant que le seul poisson que je capture est un gros rotengle de 500 g avec un petit twist, toujours à ras des herbiers.

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J’ai croisé quelques pêcheurs aux leurres qui semblaient bien connaitre le lieu et les techniques à employer, Pour preuve leur carnet de prises de la journée composé, de perches, brochets et chevesnes. Il utilisent principalement un petit cranck flottant type rapala , qu’ils font rebondir sur l’eau pour les chevesnes, et n’hésitent pas à le planter dans les herbiers pour provoquer perches et brochets.
A noter la présence de quelques blackbass, et surtout d’énormes chevesnes par dizaine, très méfiants et dont je n’ai pas réussi à percer le secret, sauf sur un petit de 25 cm. Décevant !
Deux pêcheurs en float-tube prospectaient les zones inaccessibles du bord, mais n’ont non plus fait de miracle, preuve que la pression de pêche semble forte dans cette zone.
Il existe quelques ouvrages sur ce cours d’eau qui globalement est assez calme : levée, écluses, pont qui sont des postes assez intéressants. Au niveau d’une écluse j’ai pu prendre une perche de 35 cm (belle bataille) , qui faisait partie d’un banc de 4 ou 5 perches toutes de belle taille, à l’aide d’un leurre souple équipé d’une palette, en rasant tous les murets de l’ouvrage.  Car les poissons ne sont pas en pleine eau , mais tapis dans la moindre cachette. Donc inutile de jeter au loin car ces zones semblent vides.

L’Isle à Périgueux en aval

La voie verte continue aussi en aval de la rivière, et donne accès en partie au cours d’eau. Même topologie de la rivière avec de grandes planée et des herbiers. Plus intéressant la présence d’un petit canal, qui bien que très encombré par les herbiers semble riche en poissons.

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A cette époque de l’année ce canal est difficile à pêcher, et la seul technique praticable est une pêche  en dropshot dans les troués laissées par les drosophiles et les nénuphars, avec un petit twist rouge ou Minnow dropshot de berklet de 5 cm. Quelques petites perches ont répondu présentes, mais rien de merveilleux. CAM00748

C’est finalement avec un horseball animé lentement entre les nénuphar qu’un brochet se laissa tenter. deux essais dans cette zone, un jour par temps couvert pluvieux (très bon), et autre par grand soleil (quasiment rien).

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 La canal de Lalinde

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Comme nous devions visiter un jardin dans la partie basse du département de la Dordogne, j’ai cherché un coin de pêche. La canal de Lalinde ressortait dans plusieurs articles, aussi avant de commencer le tourisme, nous nous sommes rendu à Lalinde. Beaucoup de pêcheurs autour du centre ville, et effectivement beaucoup de poisson à vue dans le plan d’eau et le canal.

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Il faut toutefois s’éloigner du centre ville et remonter le canal, puis passer la centrale d’épuration pour la pêche commence vraiment. Toujours embusqué dans herbiers de beaux bancs de perches sont présents. Pas facile de les faire sortir car l’eau est très claires et peu profonde. Une petite cuillère de taille de zéro, lesté en amont (10 cm plus haut sur le fil) d’un plomb de 5 g permet de rentrer un peu dans les herbiers. J’ai aussi coupé 2 hameçons au trident pour limiter les accroches. Idem pour un montage tête plombé de 5 g avec un petit twist rouge. Résultat une bonne quinzaine de perches entre 20 et 25 cm, ainsi qu’un tout petit chevesne.
Préférez le coté abrupt ,beaucoup moins pêché  car assez difficile d’accès : je me suis retrouvé plusieurs fois sur les fesses.

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Seulement le temps passe, et nous devons visiter la région aussi. Dommage le coin semble très prometteur.

 Bilan

Une région riche en poissons mais avec pression de pêche assez forte dans les agglomérations. Il vaut donc mieux s’éloigner des villes, et trouver des zones peu accessibles.
Le kit du voyageur (voir article précedent) à bien joué son rôle : il faut juste y rajouter quelques plombs et têtes plombés.
Nous avons aussi descendu la Dordogne en canoé, et la encore de nombreux poissons était visible : une véritable torture quand on est pêcheur. Finalement le seul problème du Périgord est sa cuisine : magret de canard, confit de canard, salade Périgourdine, hamburger foie gras … un délice, qui s’accompagne d’une prise de poids de 2 kg en une semaine (malgré 3 joggings).