La Cantal et La Corrèze sont deux départements très connus pour la pêche des carnassiers avec de nombreuses et vastes retenues d’eau.
Les habitants sont très accueillants et on y mange très bien.
 L’utilisation d’un bateau est plus que recommandée car les accès aux berges sont parfois difficiles, la taille des barrages fait qu’il est plus facile de se déplacer avec embarcation. Toutefois la pêche à pied est possible car une grande partie des poissons se tient à une assez faible distance du bord.

Le premier jour

(Les souches d’arbres sont de bons repaires à carnassiers, mais attention aux leurres …)

Le temps de déposer nos bagage dans le mobilhome, et nous voila au bord du barrage de Neuvic pour la première mise à l’eau. Cette année le niveau est particulièrement bas, en partie à cause de la sécheresse mais aussi suite à une ouverture importante des vannes du barrage en début d’année.
La navigation est difficile par la présence de haut fonds (- de 50 cm) surgissant soudain et demande un peu de prudence.


Après avoir fureté sans pêcher dans différentes zones, l’échosondeur détecte la présence importante de poissons fourrage, ce qui veut dire que les carnassiers ne sont pas très loin.
Vivien attaque avec un spinnerbait de bonne taille et au bout de quelques lancers, il pousse un cri : il vient d’avoir un refus sur  un magnifique brochet dont on peut encore voir l’énorme remou laissé par son passage.
Sur ce même poste et quelques minutes plus tard, Damien accroche une belle pièce avec une cuillère ondulante animée lentement près du fond. Le poisson est difficile à remonter et semble de belle taille. Finalement, il s’agit d’un brochet évalué à un bon mètre qui est accroché par le bord de lèvre. Ce dernier se débat comme un beau diable et au moment de l’attraper, dans un dernier rush il se décroche, non sans nous asperger complètement d’eau dans le style « alors elle est bonne ? ».

Le grand est furieux et manque de pleurer (j’ai inventé les pleures, c’est uniquement pour traduire le coté dramatique de la scène) : bref, les boules, les maxi boules d’avoir raté ce monstre.
Toutefois la journée se prolongera très bien car un brochet de 70 cm (cuillère ondulante) et un de 75 cm (spinnerbait) seront pris dans la journée, ainsi que quelques perches (25 cm maxi) et un autre brochet de 45 cm.


(La première journée est une belle réussite)

Le second jour

Les jeunes ont du mal à se lever aussi je décide de prospecter à pied la partie basse de Neuvic près de la digue du barrage.
A l’aide du Bomber et d’une montage pour leurre souple avec un twist je réussi à prendre une dizaine de perches (dont une de 25 cm, décevant car il existe de belles pièces dans cette retenue d’eau). De nombreux bancs de perches suivent mais n’attaquent pas, et soudain un brochet surgit au milieu du banc de perche et fait pitance. Impossible de le faire mordre par la suite, quelque soit le leurre.

(Perche au twist)
En début d’après-midi, nous repartons en bateau à la traque du monstre raté hier. Mais à la pêche les journées se suivent et ne se ressemblent pas …
Pas la moindre touche, quelque soit le leurre, la profondeur, le type d’animation pendant tout l’après-midi. Et c’est finalement sous une grosse pluie persistante que nous rentrons piteusement, nos rêves de capture envolé, et le soir commençait à tomber.
A notre défense un jet ski et un bateau n’ont pas cessé de tourner dans les environs, ce qui doit passablement perturber nos amis aquatiques.
En arrivant au port (de sable et de boue) la pluie s’arrêta soudainement, comme par hasard.
Comme la mise à l’eau se trouve complètement asséché, il a fallu descendre sur la plage de sable.
Résultat, en sortant la remorque la voiture s’embourbe au point que le bas de caisse comme à toucher le fond. Finalement à l’aide planches, cailloux, bois et de l’huile de coude nous sortons la voiture de bourbier. Ouf, il était temps la nuit arrive.

Le troisième jour

Déçu par notre piètre prestation à Neuvic nous nous rendons sur un autre de nos hauts lieux d’armes, le barrage de l’Aigle.
Même spectacle le niveau est très bas, et la mise à l’eau quelques peu embourbé. Mais grâce à l’adresse de Vivien la dépose de la remorque en marche arrière sur plusieurs centaines de mètres se passe à merveille.

L’échosondeur restera calme toute le journée, tout comme les perches qui se contentaient de suivre mollement nos leurres.
Seul Damien réussit à prendre un brochet de 50 cm à l’aide d’un spinnerbait.

Le barrage de l’aigle avec de nombreux arbres qui sont autant de pièges à leurres

De mon coté je tentais de pêcher depuis le bord même si le parcours n’est pas facile, mais sans grand succès, car à part avoir décroché quelques mini-perches je n’ai toujours pas pris une perche de belle taille (la perche est mon poisson favori).

De retour à Neuvic en milieu d’après-midi nous repartons sur le plan d’eau sans trop y croire. Nous arrivons sur notre lieu de pêche du premier jour.
Pratiquement au premier lancé Damien accroche « le monstre », la bataille s’engage … et finalement il s’agit d’une belle souche d’arbre. Nous en rions tous, sauf Damien, et commençons à le charrier.
Soudain il s’écrit « je viens de voir le brochet « mètré » qui m’a fait un refus quelques encablures du bateau ». Après plusieurs essais, nulle trace du monstre. Nous décidons de le laissé se reposer et revenir plus tard.

De retour après prospecté un autre post, au premier coup de cuillère Damien accroche le monstre.
Après 10 minutes de bataille, à deux nous réussissons à charger le brochet sur le bateau.
1,06 m au compteur, avec une belle gueule de crocodile.

(Un pêcheur heureux …)

(En fait avec plus de calme il est mesuré à 106 cm)

Nous le gardons hors de l’eau un minimum de temps, et le remettons vite à l’eau.
Vivien plonge pour le filmer sous l’eau (je mettrais en ligne un montage vidéo prochainement) Il nous a fallu près de 20 minutes pour le ré oxygéner et le voir partir.


OUF ! Il est reparti vivant, nous aurions été plus que dégoûté de le voir mourir.
Finalement après cet exploit, on décide tous de rentrer et savourer un bon repas bien arrosé au … jus de fruit.

Le quatrième et dernier jour

Depuis longtemps, j’avais envie de faire le tour du barrage de Neuvic. De leur coté les jeunes voulaient encore explorer l’endroit magique (merci à l’échosondeur, car ailleurs nous n’avons rien pris).
Ils me déposèrent sur une pointe et partir prospecter en bateau.
Finalement le tour du barrage dura 5 heures (en botte !)  avec au total 10 perches (dont une de 25 cm, je me demande s’il ne s’agit de la même prise trois fois …) mais des souvenirs de paysage plein la tête.

Bilan

(Bravo Vivien, de bien ré oxygéner le poisson avant de le relacher)Le poisson trophée pris par Damien restera longtemps dans nos esprits.
Le secret de cette capture est dans l’animation très lente que pratiquait Damien, en plus de son savoir faire de pêcheur.

Il est difficile d’évaluer l’age de ce poisson (10 ans, 12 ans , 15 ans ???), et on est émerveillé qu’il ai pu survivre malgré la forte pression de pêche qui existe. Que sa vie soit encore longue.
Ceci dit, cette année nous avons croisé assez peu de pêcheurs en bateau (Moins de 10 en 4 jours) et guerre mieux de pêcheurs à pied.

Je dois aussi payer un resto, car les jeunes n’ont pas compris que le pari de prendre une perche de 40 cm était une plaisanterie : pas d’humour la jeunesse.

Vivement l’année prochaine, mais dans un autre lieu car nous avons envie de découvrir d’autres bons coins de pêche.

J’oubliai … un bon souvenir reste le moment ou nous sommes allé chercher le pain avec des lunettes roses  pailletées, visiblement elles ont fait de l’effet dans la boulangerie.

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Bonne pêche no kill à tous