Si vous conservez votre poisson pour le consommer cet article ne vous sert à rien. Par contre si vous relâchez régulièrement vos prises vous trouverez ici quelques informations utiles pour un décrochage rapide et propre de votre carnassier.

S’adapter au poisson

Tous les poissons n’ont pas le même comportement lorsqu’ils arrivent près du bord ou du bateau.

Aussi, si vous souhaitez relâcher proprement votre capture avec l’espoir de la reprendre un jour, il faut adapter sa technique en fonction du poisson. Dl’observations du comportement découle un décrochage sans trop blesser le poisson.

La truite se débat comme une folle dès le moindre contact et jusqu’à épuisement, il faut donc attendre quelques secondes que poisson se calme en le gardant dans l’eau.

Le silure est le spécialiste des démarrages éclair, aussi vous pouvez lui donner un petir coup sur la tête pour provoquer ce départ. Au bout de 2 ou 3 départs, il se calme.

Le brochet procède par phase : des grands rush avec des périodes de faux calmes … suivi parfois de magnifiques chandelles. Au bout de quelques départs, il se calme, c’est le moment mais il ne faut pas trainer pour le décrocher.

 

Idem pour le black bass qui lui aussi a des périodes calme dont il faut profiter.

La perche est une grande bagarreuse mais sortie de l’eau elle se calme vite. Attention à ses épines dorsales et dernières les ouïes qui sont assez coupantes.

Le sandre est le plus facile à décrocher, car dès qu’il approche il se laisse assez bien faire.

La sortie de l’eau

J’évite le plus possible de sortir le poisson de l’eau afin de limiter le traumatisme de la capture et le blesser inutilement. Mais si le carnassier est trop bien accroché, il est alors indispensable de la sortir pour lui enlever l’hameçon ou le trident.

Personnellement j’utilise les mains en bloquant le poisson dernière la tête et une main en dessous, car il s’agit de la technique la plus douce que j’ai trouvé. Je ne suis pas fan des pinces qui abime souvent le poisson, surtout s’il se débat. Pour les grosses prises je préfère une épuisette à petite maille, afin de limiter la pression sur le poisson et moins de le blesser. Idem si vous êtes en hauteur, l’épuisette est indispensable.

 

Si vous le sortez complètement de l’eau prévoyez une zone de réception propre, comme par exemple un chiffon mouillé. Vous éviterez aussi les frottement et blessures supplémentaires, et protégerez le mucus couvrant le brochet qui est sa meilleure protection contre les infections.

Vous pouvez aussi plaquer ce chiffon mouillé sur sa tête : le noir aura tendance à le calmer.

Le décrochage

L’opération la plus délicate car elle n’est pas sans danger pour le poisson, mais aussi pour le pêcheur.

L’opération doit être le plus rapide possible. Toutefois le poisson peut être accroché profondément dans la gorge : l’utilisation d’une pince longue et mince est alors indispensable.

Attention à ne pas toucher les ouïes, c’est la partie vitale du poisson : j’ai une pince coupante pour les tridents bloqués vers les ouies, je coupe alors les pointes et je remplace ensuite le trident. Résultat le carnassier s’en sort plutôt bien.

La pince coupante pourra hélas vous servir si, comme cela m’est arrivé, le brochet se débat violemment et vous plante le trident dans les doigts.

Mettre la main dans la gueule du brochet est très risqué,sauf  si vous m’avez pas gant spécial pour cette opération (résistant aux dents et hameçon, mais coute dans les 50 €).

Le retour à l’eau

Le poisson décroché et  la photo prise, un retour à l’eau en douceur (comme la sortie) est ce qui convient le mieux pour le poisson.

Quel plaisir de le voir partir, soit comme une fusée, soit avec lenteur en se callant contre un rocher.

Si le poisson est resté trop longtemps hors de l’eau pensez bien à le ré-oxygéner avec des mouvements horizontaux en aller –retour. Au bout de quelques minutes le poisson repartira comme une flèche.

Bonne pêche no kill à tous