La société de pêche de Givors a procédé à un lâché de truite à la Combe Gibert ainsi qu’au lac de la madone. L’envie de pêcher étant la plus forte, je ressors ma canne à anneaux et l’équipe d’une monture pour la teigne.

Le retour aux sources …

La truite à la teigne

Voilà bien des années que je n’ai plus pêché au coup et mon matériel n’est pas de prime jeunesse.

En arrivant je constate que la retenue d’eau est gelée à 50%, heureusement il y a peu de pêcheurs et il reste de nombreux postes. Je m’installe sur une pointe avec de nombreux arbrisseaux qui rendent  toutefois l’action de pêche difficile.

Après avoir testé plusieurs profondeurs, j’ai une première touche timide avec un fond de 1,50m avec une teigne. Le manque d’habitude et les branches me fond manquer la touche … dommage … étonnant comme le cœur s’emballe vite, je suis agréablement surpris par cette envie.

Un léger vent trie mon bouchon, ce qui donne un peu d’animation et de mouvement à la teigne.

Après un long moment sans activité, les touches arrivent, timides mais bien présentent, je reste concentré et donne un bon ferrage (comme pour les carnassiers aux leurres). Les poissons ne sont pas très vifs mais le combat est agréable : au final 3 truites de 23 à 29 cm attrapées … au bord des lèvres.

Cette expérience m’a redonné l’envie de pêcher au coup, en particulier pour cette été après avoir pécher aux leurres du matin. Il est fréquent de voir alors de beaux bancs de gardons, brèmes, tanches … mais bien entendu toujours en no kill.

D’autant que près de la station de pompage un beau banc de gardons et de rotangle est en faction, avec des touches dignes de grosses truites.

Bonnes et mauvaises surprises

Juste avant de partir je tente avec un gros vers de terre à tête noire, le temps de ranger mon panier. Avec un fond de 50 cm je recherche une belle truite de surface. Je temps de ranger mon panier, je me retourne et je ne vois plus mon bouchon . Etrange ! Je tends mon fil et je me rend compte qu’il part au fond de l’eau. Je ferre sèchement et … une grosse secousse, le moulinet chante … et couic ! Le fil coupé, mince certainement un beau brochet en chasse.


Depuis quelques années les cormorans sont de retour et fond de plus en plus de dégât. Je suis plutôt favorable à laisser la nature gérer son équilibre et laisser vivre les animaux. Les cormoran ont une pêche agressive qui abime de nombreux poissons. Ainsi j’ai découvert un magnifique brochet qui je le présume, avait été agressé par cet oiseau et en était mort. Quand on connait le prix d’un poisson de cette taille, cela représente une belle perte … rageant !


En partant je remarque un bois qui ressemble étrangement à un poisson dans l’arrivée d’eau à environ 25 m en amont du plan d’eau. Intrigué je vérifie, et constate qu’il s’agit d’un sandre, qui a remonté le petit cours d’eau et reste bloqué dans 5 cm d’eau. Avec précaution je le prend et le porte prestement dans le plan d’eau. Après un instant d’hésitation, il repart vaillamment dans les profondeurs.

Les autres jours le lac était pratiquement complétement gelé. Seule l’arrivée d’eau était praticable avec malheureusement que 2 postes … pris d’assaut. De toute façon je préfère pratiquer ma passion  dans le calme, aussi j’attendrais le dégèle.

 En France il est interdit de casser la glace , pour pratiquer une ouverture et pêcher dans cette ouverture. Seuls les ouvertures existantes sont utilisables. Attention toutefois à vérifier la réglementation des fédérations locales, en particulier lors des alevinages, où la pêche peut être interdite en cas de gel.

<Bilan

Une petite entorse au no kill, ne veut pas dire l’abandon du no kill …

Après de nombreux mois sans ramener de poissons, je reviens donc avec 3 belles truites. Pour moi les poissons d’élevages  sont aussi nobles et vivants malgré leur origine, que les « sauvages » !

Une mauvaise note pour certains pêcheurs qui prennent plus de poissons que pour leur consommation personnelle et ne pensent qu’à remplir leur congélateur : une bien mauvaise image de la pêche que donne ces « viandards » qui ne participent même pas aux activité de la société. .

Heureusement il sont de moins en moins nombreux.

Et vive la pêche au coup !